Si cette punchline légendaire semble aujourd’hui être oubliée par les 3/4 du Rap hexagonal, une petite poignée d’artistes engagés continuent de défendre ces valeurs, dans l’ombre.
C’est le cas de Zirko, rappeur français originaire de Bezons, une petite ville ouvrière du Val d’Oise.
Membre du collectif SKS CREW depuis 2008, ce dernier n’en est pas à son premier coup d’essai.
Vainqueur d’une édition de « One One » , le plus grand Open Mic de France présenté par Warlock, Zirko impose son style en terminant 2ème au concours remix du titre « 1435 » d’Abdallah.
Il fait notamment parler de lui en 2013, suite à un Freestyle téléphonique à l’antenne de Skyrock dans lequel il aborde en direct les condamnations de Pierre Belanger, alors patron de la radio. Censuré par Fred Musa, l’enregistrement fera polémique et donnera à Zirko l’image sulfureuse d’un artiste sans langue de bois, provocateur et révolté.
Quelques mois plus tard, le titre « La Loi du Silence » renforcera l’image « borderline » de son collectif, qui traite, sur ce titre, un sujet lourd de sens : les réseaux pédocriminels.
Repéré par Mathias Cardet, auteur du livre « L’effroyable imposture du Rap Game », Zirko participera à la réalisation d’un EP 9 titres produit par le label « Bras d’Honneur » en 2015 : Coup de Pression Vol.1
Après 3 années de silence, l’artiste dévoile le 31 Octobre 2018 son premier album solo intitulé « Le Silence des Agneaux ».
Ce projet est composé de 13 titres, tous réalisés en binôme avec Fonkytaff. Et la magie de ses arrangements opère …
Le tandem livre un album concept. On s’y retrouve plongé dans un univers sombre, riche en musicalité.
Diversifié dans les choix des prods, du flow et des thèmes. On passe d’un banger comme « Genesis » avec des sonorités Trap, à un « Gringo » complètement décalé sur une prod BoomBap avec un sample de musique cubaine signée Hanto !
Zirko montre alors le visage d’un artiste indépendant accompli, ouvert d’esprit, capable de s’adapter sur n’importe quel type de rythmiques, tout en gardant sa signature.
Le Rap est mort.
Vive le Rap !